THE END
Mais que ce passe t-il dans la tête de Lars Van Trier ? quel mécanisme neuroleptique a pu provoquer une ébullition artistique telle que son dernier film : Melancholia ?
Certains de ces films précédents m’avaient laissée un même arrière-goût d’exception mais à chaque fois sans trop pouvoir argumenter, en état de choc sans doute…Que ce soit Breaking the waves, dérangeant et violent, Dancer in the Dark border line entre Les parapluie de Cherbourg et La vie de David Gale ou encore Dogville difficile à ingérer parce que trop riche. Bref j’aime ce qui sort de la tête de ce réalisateur, j’aime son sans gêne, son style bien à lui loin, très loin du cinéma digestion légère et 0% de matière grise.
Melancholia est un film surprenant qui peut provoquer une sorte aversion voire un fou rire incontrôlable (comme ce fut le cas pour certains de mes voisins spectateurs) ou bien un réel sentiment de fascination. Ce qui est mon cas.
Fascinée je le suis, par les images chimériques du prologue, émue par la beauté de la photographie, troublée par les personnalités antinomiques des deux personnages principaux, soeurs envers et contre tout. Mais aussi perturbée par ces ambiances grinçantes et cruellement humaines, sans scrupules aucun qui intensifient cette réplique de Justine (Kristen Dunst) à l’orée du néant : « la terre est mauvaise et ne manquera à personne ».
Etre spectateur de la fin du monde version Lars Van Trier revient à vivre une expérience surnaturelle dont on ne se remet qu’après quelques jours de repos.
Film franco-danois de Lars von Trier. Avec Kriten Dunst, Charlotte Gainsbourg, Kiefer Sutherland...