Mia, Jack et les autres...
"Fish Tank" de Andrea Arnold
Ici, la prison c'est le quotidien !
Les allées et venues sont possibles mais toujours entravés de chaînes….
invisibles. C’est une mère fantôme qui fait mal à chaque mot, à chaque
absence de gestes affectueux, c’est un beau père de passage qui vole le
meilleur de chacune avant de s’enfuir, c’est une errance de chaque jour
et sans répit.
Bref ! un monde de merde dans lequel même la seule rédemption, la danse hip hop, sera prétexte à humiliation et désillusion.
Pourtant un espoir d’éclaircie s’annonce in extrémiste...
Mia, monte dans la caisse d’un gentil gars en partance pour
Glasgow, en partance pour des jours qu’on lui souhaite meilleurs. De
toute façon rien ne pourra être pire !
La mère soûle danse seule dans le salon, elle ne s’interrompt que pour
lui dire : «casse toi », la fille perçoit son désarroi et s’approche
pour faire avec elle quelques pas de danse. Elles ne se toucheront pas
mais telle une image reflétée dans un miroir, elles harmonisent leurs
pas et enfin se reconnaissent.
Sublime scène finale où toute l’intensité
retenue 2h durant trouve un exutoire…et la respiration reprend !
"Boy A "de John Crowley
Sourire frais et naif, jeune homme solitaire, regard apeuré, gestes
maladroits et un gros gros poids sur la conscience….qui le fait
osciller pendant tout le film sur les versants manichéens de la bonne
morale sociale. Ici on ne ménage pas le spectateur en maquillant la
réalité en conte de fée coloré, là on vous essore jusqu’à la moelle
dans un monde où les "bad guy" sont aussi les plus tendres.
1 bon article en ligne sur télérama.fr